dimanche 13 novembre 2011

De l'importance de faire les bons choix (en matière de collants comme de grottes)

Aujourd'hui, dans les BD du dimanche : de l'influence du choix des collants chez les super-héros, et de l'inefficacité de notre instinct primaire, qui nous amène systématiquement à trouver la cachette la plus à même de nous faire tuer en cas de poursuite par un tueur énervé.

Les super-héros, donc. Je vois d'ici les mauvaises langues, arguant mon manque d'objectivité, lié à une monomanie pathologique ayant pour objet l'homme chauve-souris, mais le dernier Batman de Neil Gaiman et Andy Kubert déboite de la douchette. Dans Qu'est-il arrivé au chevalier noir ? on assiste tout bonnement à l'enterrement du justicier de Gotham City. Tous les personnages, amis comme ennemis, vont se retrouver dans une veillée funèbre où chacun va y aller de sa version de la mort du Batman. Voir le Joker et Catwoman s'envoyer des petits-fours à côté du commissaire Gordon est déjà assez traumatisant, mais quand Alfred nous conte l'histoire d'une gigantesque supercherie, remettant en cause le mythe du héros, ça fait tout drôle. Et si les deux histoires qui suivent, centrées sur Poison Ivy et E. Nigma, sont oubliables, Gaiman nous sort sur les dernières pages un coup de génie (mention spéciale à l'illustrateur) qui m'a fait frétiller les endorphines.
En revanche, je n'ai pas encore mis la main sur la série de comics Batman Universe, relatant l'après Bruce Wayne, où un certain Dick Grayson viendrait prendre la relève. Tout du moins jusqu'à ce que Bruce se décide à ramener son derche de l'au-delà. Sceptique, je suis (comment placer une hyperbate dans l'unique but de faire savoir que je connais ce mot).


Et puis, c'est l'arrivée dans le monde du comics d'un super-méchant. Nemesis, de Mark Millar et Steve McNiven, c'est un peu comme si Batman, au lieu de se dire, "Et si j'enfilais des collants noirs et que j'utilisais ma fortune pour aller botter des culs de méchants, ça va me détendre", avait finalement opté pour "Et si j'enfilais des collants blancs et que j'utilisais toute ma fortune pour buter un maximum d'innocents, ça va me détendre". Notons que les collants blancs, c'est pas l'idée la plus brillante. Déjà c'est salissant, et puis j'ai eu des images de danseur étoile devant les yeux pendant toute la lecture. Hormis cette faute de goût, le résultat ressemble à un bon film d'action, où on voit un truc (bâtiment, train, bébé dans son berceau) exploser toutes les deux pages (pas la peine d'allumer les neurones), et une intrigue simple mais assez bien ficelée pour nous laisser morts de faim sur la dernière page.
(Mais on me souffle dans l'oreillette que, à choisir, la précédente collaboration de Millar et McNiven sur Old man Logan mérite beaucoup plus qu'on s'y attarde, je vais aller lire ça avachie par terre dans une grande librairie errer pour trouver une bibliothèque alentour qui l'aura dans ses bacs).


Finissons dans une ambiance bon enfant, avec un manga à base de forêt sombre, cachots, énucléations et autres tortures : Hideout, de Kakizaki Masasumi. Seiichi, jeune écrivain que l'on devine raté et dont le couple ne ressemble plus à rien, décide de partir en vacances avec sa femme, histoire de voir si un peu de super-glu pourrait recoller les morceaux. Sauf que l'on nous dit très vite (dès la quatrième de couverture en fait, merci l'éditeur) que Seiichi a plutôt prévu de se débarrasser de sa femme en même temps que de ses soucis (elle l'a un peu cherché ceci-dit). Après une course poursuite dans une forêt en pleine nuit sous une pluie battante (le dessin est suffisamment réussi pour que j'ai moi-même eu les os glacés et les jambes écorchées), cette gourde se dit que ce serait une trop bonne idée de se réfugier dans une grotte (il faudrait faire une liste des endroits les plus débiles où se cacher en cas d'attaque par un tueur psychopathe). Le problème, c'est que cette grotte est déjà habitée. Points de suspension. Suspens insoutenable.
Ce one-shot est une merveille de suspens et d'horreur bien dosée (un peu la main lourde parfois, ok, ceux qui s'évanouissent devant une tronçonneuse, passez votre chemin). Le dessin est atrocement réaliste, si bien qu'il me faudrait au moins la promesse d'y trouver des réserves inépuisables de Skittles pour que je remette les pieds dans une grotte, et l'évolution psychologique des personnages n'est pas négligée, jusqu'au final, terrifiant, que j'avoue n' avoir pas vu venir (ce qui donne en général "Oh non c'est pas vrai, j'le crois pas ça !"). Les premières planches sont disponibles chez Manga Sanctuary, et vous donneront un bon aperçu du bouquin.

Vous verrez, après ça, vous ne serez que bisounours, paillettes et licornes roses dans les prés.

3 commentaires:

  1. Hey Bulle Teenageuse ! Ca fait presque 1 mois que tu n'as pas fait d'article hop hop hop !

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  2. Mais rien ne lui échappe à Fanny. Robin c'est fou ça ! Figure-toi que j'en ai un sur les concours en attente depuis 3 semaines, et que j'ai pas le temps de m'y mettre dis !

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On a toujours quelque chose à dire :

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