dimanche 11 septembre 2011

Et le sot-l'y-laisse dans tout ça ?

C'est la rentrée, et qui dit rentrée, dit bonnes résolutions. Je sais bien qu'à cette période de l'année, on a déjà eu, quelques mois plus tôt, notre lot de bonnes résolutions qui ont tenu juste le temps de trouver un briquet pour allumer sa cigarette. En ce qui me concerne, je ne prends jamais de bonnes résolutions pour le nouvel an (question de lucidité essentiellement), mais en septembre, j'ai toujours un élan d'énergie qui me fait dire des âneries du genre "Cette année, je me lance dans le roller derby" (je pourrais enfin côtoyer des filles qui s'appellent Iron Madone ou Rosa Sparks), ou "Cette année, j'arrête de manger des Skittles", ou encore "Cette année, je tiens mes bonnes résolutions de l'année dernière". Je vais donc commencer soft, en essayant de tenir un peu plus régulièrement la rubrique des bd du dimanche sur ce blog, comme j'avais prévu de le faire l'année dernière


On commence avec Elmer, de Gerry Alanguilan. Autant vous avertir tout de suite, je n'ai absolument aucune critique négative sur ce livre. Pour vous mettre un peu dans l'ambiance, vous visualisez La planète des singes ? Et bien là, c'est à peu près la-même, mais avec des poulets. Donc je sens bien qu'au mot "poulet", j'ai déjà perdu la moitié de ma crédibilité auprès des gens qui liront cet article. Mais il faut savoir dépasser ses préjugés. Les poulets sont des êtres humains comme les autres. Du moins, c'est le cas ici. Après avoir soudainement développé une intelligence, et surtout une conscience, humaines, les gallinacés ont du se battre pour être reconnus comme étant égaux aux humains. Jake, poulet de la deuxième génération, n'ayant donc pas connu les élevages ni les abattoirs (ni les nuggets donc), vit dans un monde où les Nations Unies ont officiellement déclaré les gallinacés comme étant des êtres humains, protégés par les Droits de l'homme. Il n'en reste pas moins les rancœurs transmises du passé, le racisme ordinaire et la méfiance réciproque. Classique quoi. C'est à travers le journal de son père, Elmer, que l'histoire de cette révolution nous est racontée. Ce qui est épatant, c'est que Gerry Alanguilan arrive, par son trait, à humaniser ces poulets de façon tout à fait réaliste. Et si la métaphore du livre est évidente, on n'en reste pas moins scotchés du début à la fin. Vous pourrez trouver les premières planches sur ce forum (je n'ai pas trouvé en français, alors il va falloir faire un petit effort de traduction, mais ça va vous entraîner pour les futures épreuves de concours n'est-ce pas ?).




















Après avoir lu cette bande dessinée, je vous mets au défi de manger du poulet sans avoir une petite pointe de culpabilité (bien que fugace, les aiguillettes de poulet à la moutarde, c'est sacré). La seule question qui restera sans réponse (et je remercie l'auteur de nous épargner ce traumatisme), c'est comment diable les couples mixtes de cette histoire font-ils pour procréer ? Merci de ne pas m'envoyer vos suggestions.



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