dimanche 9 janvier 2011

"Si j'étais bibliothécaire, je lirais des Bd toute la journée..."

J'ai décidé de laisser tous ses espoirs à l'adolescent qui m'a confié cette phrase comme un secret (genre "vous le répétez à mes potes je remets plus les panards chez vous", encore que je doute que les adolescents d'aujourd'hui utilisent le mot panard). Alors que j'allais lui confier qu'en tant que bibliothécaire, il n'aurait probablement pas le temps de lire sur son lieu de travail (enfin pas le droit serait plus juste), Miguel m'a susurré qu'il serait peut-être bon de le laisser espérer, sinon, comment on va récupérer de nouvelles recrues hein ?? Arguments acceptés.

Moi, je suis devenue bibliothécaire, du coup je lis mes bd le dimanche, comme tout le monde en fait (c'est fou ce qu'on peut être consensuels dans la profession).

Les trois bd d'aujourd'hui ont comme point commun le thème du conte :



L'Île sans sourire, d'Enrique Fernandez
Drugstore, 2009

Un homme arrive un soir d'orage sur l'île de Yulkukany, île de baleiniers. Triste, pessimiste voire agressif, il va devoir composer avec son exact opposé : Elianor, petite fille joyeuse, optimiste et énergique, avec une imagination sans limites. On devine facilement comment va finir cette jolie fable fantastique, mais les personnages sont surprenants et le dessin magnifique (le monsieur a apparemment été influencé par les studios Ghibli et Dreamworks, et ça se voit), particulièrement au niveau des paysages et des animaux (amis geeks, il y a un chat qui parle, ça va vous plaire).



Pour aller voir les premières planches, c'est sur Bd Gest.



Le Signe de la lune, d'Enrique Bonet et José Luis Munuera
Dargaud, 2009

Quand on lit ce conte, on a l'impression de l'avoir déjà entendu souvent dans notre enfance : il reprend les basiques, des enfants apeurés, des symboles mystiques (la lune attirante et effrayante), des méchants, une histoire d'amour contrariée, un peu de magie, une forêt dangereuse... C'est joli, poétique, et le dessin est superbe, en noir et blanc avec cette cape rouge sang qui nous rappelle que le petit chaperon n'est jamais à l'abri du danger...

Le blog est par .




Jolies ténèbres, Fabien Vehlmann et Kerascoët
Dupuis, 2009

Un début de conte de fée un peu niais : un prince, une princesse, une tasse de thé. Très vite, ce petit monde "adorable" tombe en morceaux, les habitants étant obligés d'abandonner leur logement, à savoir une petite fille morte dont la décomposition les amène à chercher un autre endroit où vivre. Ambiance bonne enfant donc. Le dessin de Kerascoët fait penser à un album pour enfant tout mignon, c'est d'autant plus jouissif lorsque les petits personnages se mettent à s'entretuer à la façon de South Park. C'est étonnant comme la cruauté et l'innocence font bon ménage avec l'absurde.





Les premières planches par .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

On a toujours quelque chose à dire :

Related Posts with Thumbnails